Mission d’inspection des centrales thermiques de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon

L’Agence de Régulation du Secteur de l’Eau potable et de l’Energie électrique (ARSEE) a diligenté une mission d’inspection des centrales thermiques de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) afin de s’assurer de la maîtrise du risque de pollution des riverains.

La mission s’est déroulée du 24 au 28 juillet 2023 dans les villes d’Oyem, de Minvoul (Woleu Ntem), de Ndjolé (Moyen Ogooué), de Mandji, de Mouila (Ngounié) et de Ndindi (Nyanga).

Le présent rapport a été préalablement soumis à l’analyse contradictoire de l’opérateur contrôlé (la SEEG) qui disposait d’un délai de dix (10) jours pour fourniture des supports permettant de lever les observations. De ces missions de contrôle, il ressort que la pollution des sites, de manière répétée et durable est constatée depuis 2018 entrainant un risque vital pour les populations impactées (pollution des nappes phréatiques, de l’environnement et pathologies nouvelles qui sont apparues) :

  • A Ndjolé : le risque de pollution de l’eau de la rivière Missanga est élevé;
  • A Mandji : le risque de pollution du cours d’eau situé à 5 mètres de la centrale est élevé ;
  •  A Mouila : le risque de pollution de l’eau de la rivière Dourouny est élevé ;
  •  A Ndindi : le risque de pollution de l’eau de la lagune haute Banio est élevé ;
  • A Oyem : le risque d’intoxication des riverains par suite de consommation de l’eau du lac est non maîtrisé ;
  • A Minvoul : le risque de pollution de l’eau utilisée pour la macération du manioc est non maitrisé.

Nos principales recommandations portent sur :

1. l’arrêt immédiat des pollutions ;

2. la réalisation par l’autorité concédante d’une étude (annuelle) d’impact environnemental des différents sites de production d’énergie électrique à financer par la SEEG, au nom du principe du « Pollueur-Payeur ».

Nous recommandons les sanctions prévues aux articles 149 et 150 de la loi n°007/2014 du 31 juillet 2014 relative à la protection de l’environnement en République Gabonaise. En vertu de l’importance du préjudice (risque vital pour les populations) ; en vertu de la répétition continue de l’infraction (depuis 2018) et de sa non-réparation (non-exécution du Plan mis en place par la SEEG à cet effet)

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